|
|
La traversée de l'océan de la vie n'est pas toujours une croisière de tout repos. Plus
d'une fois le passager rencontre la tempête, il essuie des vents forts, le gris du ciel
et les gros nuages noirs obscurcissent son horizon. Voici le discours intérieur qu'il
peut éventuellement se tenir:
"Il m'arrive aussi de trouver le temps long, et pour rompre la monotonie, pour
oublier mon "vague à l'âme", je suis enclin à répéter des actes
susceptibles de provoquer un certain plaisir, mais bien vite je me rends compte qu'ils
sont marqués par la dépendance à un objet matériel, à une personne ou à un
événement, et que je "consomme avec avidité. Il peut s'agir d'un aliment; d'une
boisson; de tabac ou d'une drogue; d'une personne dont je suis dépendant,
"addictif"; du travail dans lequel je m'enfuis (les Anglais parlent de
workalhoolism); du jeu (dans le cas du jeu, il faut dire que l'accumulation est le projet
de l'avare, le fait de gagner celui du joueur); d'une dépendance sexuelle ou autre...
Quand j'y réfléchis, je me rends compte que mon comportement a pour but de procurer du
plaisir et de soulager mon malaise intérieur, mais bien vite je vis l'échec répété de
perdre le contrôle et cet état persiste en dépit des conséquences négatives".
Conséquences négatives
La personne dépendante se trouve dans l'impossibilité de résister aux impulsions à
réaliser ce type de comportement, et elle est de plus en plus tendue. Elle remarque
d'ailleurs que les épisodes surviennent lorsqu'elle doit accomplir des obligations
professionnelles, scolaires, familiales ou sociales. En plus, elle a besoin d'augmenter
l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré (les spécialistes parlent de tolérance
marquée), et elle est agitée, voire très irritée quand elle se trouve dans
l'impossibilité de s'adonner au comportement ou d'accéder au produit.
Il lui est difficile de répondre aux questions fondamentales:
1. Qu'est-ce qui m'a poussé à consommer?
2. Qu'est-ce qui me pousse à persister?
3. Qu'est-ce qui m'empêche de cesse
Déboucher le tuyau en 15 étapes
Chaque être humain est dépendant d'une certaine manière: l'enfant de sa mère qui le
nourrit, de son père qui aide aussi à la satisfaction des besoins (en fournissant à
boire, à manger, en lui assurant un toit, en l'entourant de tendresse...); la personne de
l'air qu'elle respire, du soleil qui la réchauffe et lui fournit la chaleur. Il est
difficile d'accéder à l'indépendance totale (est-ce d'ailleurs souhaitable?). Il veut
mieux développer l'interdépendance, la relation fondée sur la clarté, la transparence,
où chacun des partenaires garde son intégrité, l'usage de sa capacité de choisir (de
son libre-arbitre), avec la finalité de partager et d'échanger.
Nous pouvons comparer la personne "dépendante" à une machine dont la
tuyauterie a été bouchée au cours des voyages de l'existence, soit par le déversement
de substances toxiques ou par l'encrassement dû au manque d'activité, soit par
l'existence de chocs ou de traumatismes qui ont déformé les tuyaux affectifs, spirituels
ou relationnels.
Un véritable travail de débouchage et de nettoyage "intérieur"
s'impose, avec les 15 étapes suivantes:
1. J'ai admis que mon tuyau a été bouché
ou déformé.
2. J'accepte l'idée qu'un spécialiste,
"plombier de l'esprit", pouvait m'aider.
3. J'ai décidé de demander l'aide du
plombier de mon choix (aussi au plombier céleste si je suis croyant).
4. J'ai fait la liste de tout ce que j'ai
déversé dans ma tuyauterie affective, psychique, relationnelle et existentielle, et des
événements traumatisants qui en ont déformé les tuyaux.
5. J'ai admis être un des auteurs de ces
déversements, et j'en discute avec le plombier choisi, de préférence en présence d'un
témoin en qui j'ai confiance et qui peut m'indiquer ou se situe lé bouchon ou la
déformation.
6. Je me suis préparé au débouchage.
7. J'ai signé de bonne foi le contrat et
j'ai accepté le commencement des travaux.
8. J'ai dessiné le plan des tuyaux ou
j'avais déversé mes excédents d'eaux troubles.
9. J'ai présenté mes excuses à leurs
propriétaires et autant que possible, je leur ai payé dommages et intérêts.
10. Je sais que le pardon reçu et accordé
est l'élément le plus important pour la remise en état et de fonctionnement de
l'ensemble des tuyaux.
11. J'institue désormais une surveillance
quotidienne des déversements dans mon tuyau et dans celui d'autrui.
12. Je sais que la prévention vaut mieux
que les réparations.
13. En cas de déversement toxique ou de
choc déformant, j'ai mis en place un plan d'intervention rapide et efficace pour réparer
les dégâts.
14. Je maintiens un contact régulier avec
mon plombier humain (par le dialogue et la consultation) et céleste (par la méditation,
la prière, la fréquentation de sa parole), afin d'assurer l'entretien de la tuyauterie.
15. Ayant recouvré une meilleure santé
grâce à l'ouverture du tuyau intérieur, j'ai résolu d'appliquer cette méthode à
toute la plomberie de mes relations et de passer le mot à ceux qui m'entourent.
|
|