Le C.A.P.  -  Centre d'Aide Psychothérapeutique

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    Histoires diverses

 

Vagues
Temanihi, le Robinson
Goutte
L'épopée du Morning Star
L'artiste
Les cailloux dans le saladier
Histoire de portefeuille perdu
Histoires (drôles) de bateaux
Histoires diverses

 

 

  

  
L’amour n’est pas tout fait, il se fait :

"L’amour n'est pas robe ou costume prêt à porter, mais pièce d'étoffe à tailler, à monter et à coudre;
Il n'est pas appartement, livré clefs en main, mais maison à concevoir, bâtir, entretenir, et souvent réparer;
Il n'est pas sommet vaincu, mais départ de la vallée, escalades passionnantes, chutes douloureuses, dans le froid de la nuit ou la chaleur du soleil éclatant;
Il n'est pas solide ancrage au port du bonheur, mais levée d'ancrage et voyage en pleine mer, dans la brise ou la tempête;
Il n'est pas OUI triomphant, énorme point final qu'on écrit en musique, au milieu des sourires et des bravos, mais il est multitude de "oui" qui pointillent la vie, parmi une multitude de "non", qu'on efface en marchant;
Il n'est pas une brusque apparition de vie nouvelle, parfaite dès sa naissance, mais jaillissement de source et long trajet de fleuve aux multiples méandres, asséché quelquefois, débordant d'autres fois, mais toujours cheminant vers la mer infinie"

Le pèlerin sage :
  
L'autre jour je me promenais et je rencontrais un pèlerin qui m'a fasciné.
C'était un homme, qui lui-même poursuivait un long voyage.
Il avait trouvé une pierre précieuse, qu’il m’a offerte en même temps qu’il partagea son repas avec moi.
Je le remerciais, et dans ma tête, j’imaginais tout ce que je pourrai m'offrir avec: argent, voiture, belle maison, plaisirs, manger...
L’homme était parti sans mot dire.
Après un moment de réflexion, je le rattrapais en lui rendant sa pierre.
Je lui demandais :
"Je t'en prie, donne-moi quelque chose de plus précieux que la pierre, à savoir ce qui t'a permis de t'en passer et de t'en séparer".
Il ne sut que répondre, et s’en alla définitivement.
De lui j'ai encore une chose toute simple: quand on veut être en route, quand on veut marcher, il faut se débarrasser des choses superflues qui encombrent, qui rendent le cheminement pénible et parfois douloureux.
Il m'a permis de modifier le regard que je jette sur les gens et sur les choses. Maintenant compte plus ce que ce que je suis que ce que j'ai, l'être est plus important que l'avoir.
J'aimerais vous donner un exemple de ce qui a changé: autrefois, quand je voyais une fleur qui me plaisait, dont j'aimais la couleur et le parfum, je la cueillais pour la tenir dans ma main, et éventuellement la mettre dans un vase. Mais elle fanait assez vite. Maintenant je la laisse sur son lieu de vie, et je peux la regarder grandir, éventuellement je la prends avec ses racines, et la replante chez moi. Mais je sais que le changement de lieu d'implantation peut lui être fatal. Je préfère vraiment la laisser dans son lieu de vie habituel.

L'oeil du menuisier:
 
Un menuisier avait un bel atelier où il exerçait son métier avec amour. Un jour, en l'absence du patron, les ouvriers se réunirent en grand conseil. La séance fut longue et animée et parfois même véhémente. Il s'agissait d'exclure de l'honorable assemblée un certain nombre de membres.
L'un d'eux prit la parole: "Nous devons expulser notre soeur la scie, parce qu'elle déchiquette tout et fait grincer les dents. Elle a le caractère le plus mordant de toute la terre!"
Un autre intervint: "Nous ne pouvons pas garder parmi nous notre frère le rabot. Il a un caractère coupant et tatillon au point d'éplucher tout ce qu'il touche"
"Frère marteau, protesta un autre outil, a un sale caractère, lourdeau et violent. C'est un vrai cogneur. Sa façon de battre sans cesse jusqu'à taper sur les nerfs de tout le monde, est plus que choquante. Chassons-le!"
"Et les clous? Peut-on vivre avec des gens piquants? Qu'ils s'en aillent tous! Sans parler de la lime et de la râpe. Leur compagnie est cause de continuelles frictions. Chassons aussi le papier de verre: il ne semble exister que pour égratigner son prochain!"
Ainsi débattaient avec de plus en plus d'animosité les outils du menuisier. Ils parlaient tous en même temps. Le marteau voulait expulser la lime et le rabot qui, à leur tour, voulaient se débarrasser de clous et du marteau. Et ainsi de suite.
A la fin de la séance, tout le monde avait exclu tout le monde.
La réunion fut brusquement interrompue par l'arrivée du menuisier. Tous les outils se turent quand ils le virent s'approcher de son établi.
L'homme prit une planche et la scia avec la scie mordante. Il la rabota avec le rabot qui pèle tout ce qu'il touche. Soeur la hache, qui blesse cruellement, soeur la râpe à la langue rugueuse, frère papier de verre qui gratte et égratigne: tous entrèrent en action, l'un après l'autre, l'un avec l'autre.
Le menuisier prit ensuite les frères clous au caractère piquant ainsi que le marteau qui frappe et percute. Il se servit de tous ses outils avec leurs défauts, leur caractère insupportable et, grâce à eux tous, il fabriqua un berceau. Un magnifique berceau pour accueillir un bébé qui allait naître.
Puis il attaqua son dernier projet: un bateau qui allait permettre de mener à bon port des gens éloignés les uns des autres par un océan de préjugés.

Comment ne pas couler:
 
Un jeune homme discutait avec son ami, un croyant assez âgé: "Tu prétends que l'homme qui a commis tout le mal possible pendant cent ans et qui, avant de mourir, demande pardon à Dieu, obtiendra de renaître et d'entrer dans la joie du ciel. Par contre, celui qui ne commet qu'un crime sans se repentir, sera perdu. Tu trouves que c'est juste?
Cent crimes seraient moins lourds qu'un seul?"
L'ami répondit: "Si je prends un caillou gros comme ça et que je le pose à la surface de l'eau, va-t-il couler au fond ou surnager?"
"Il coulera", répondit l'interlocuteur.
"Et si je prends cent grosses pierres, que je les place dans une barque et que je pousse la barque au milieu de l'eau, ces pierres vont-elles couler ou vont-elles surnager?"
"Elles surnageront bien sûr!"
"Alors cent pierres et une barque sont plus légères qu'un caillou?"
Le jeune homme ne savait plus quoi répondre.
Le vieillard lui expliqua:
"Il en va de même pour nous les humains. Un homme, même s'il a beaucoup péché, mais qui sait s'appuyer sur Dieu, ne sera pas perdu. Par contre l'homme qui fait le mal, ne fusse qu'une seule fois et qui refuse la miséricorde de Dieu, coulera"

Le serment:
 
Un homme influent fit un jour un serment solennel: "Je vais conquérir et rayer de mon environnement tous mes ennemis"
Peu de temps après, on put le voir se promener dans la rue bras dessus, bras dessous, en compagnie de ses pires ennemis, riant et plaisantant ensemble.
"Mais alors, lui dit un ami étonné, n'avais-tu pas juré de faire disparaître autour de toi tous tes ennemis?"
"Je les ai bel et bien supprimés, répondit l'homme. De chacun d'eux j'ai fait un ami!"

Le choix du verbe:
 
Un jour, un ministre était assis sur le bord d'une fontaine urbaine. Un moment d'inattention, et le voilà qui tombe à l'eau.
Quelques passants, témoins du drame, s'approchent et lui tendent la main en criant:
"Donnez-moi la main!"
Mais l'homme politique ne tend la main à personne, l'air de ne rien entendre.
A ce moment survient un autre passant. Il se fraye un passage à travers la foule et explique:
"Mes amis, depuis sa plus tendre enfance, notre ministre n'a appris que le verbe prendre; il ne connaît pas le verbe donner".
Et tout en parlant, il lui tend la main: " Bonjour votre Excellence, prenez donc ma main"
Immédiatement le ministre saisit la main de l'homme et sort du bassin, tout reconnaissant!

Les mains de Dieu:
 
Un maître voyageait en compagnie d'un disciple auquel il avait confié les soins de son chameau. Un soir, alors qu'ils étaient arrivés à une auberge, le disciple était tellement fatigué qu'il négligea d'attacher l'animal.
En se couchant, il fit cette prière: " Mon Dieu, prends soin du chameau: je te le confie!" Le lendemain matin, le chameau avait disparu.
"Où est mon chameau?" demanda le maître"
"Je ne sais pas ", répondit le disciple. "Il faut le demander à Dieu. Hier soir, j'étais tant épuisé que je lui ai confié notre chameau. C'est Lui le responsble. Ce n'est pas ma faute, s'il s'est échappé ou s'il a été volé. J'ai demandé tout exprès à Dieu de le surveiller. C'est Lui le responsable. C'est bien toi qui ne cesses de m'exhorter à la plus grande confiance en Dieu, oui ou non?"
"C'est vrai, répondit le maître, aie toujours la plus grande confiance en Dieu...mais auparavant attache ton chameau!
Parce que Dieu n'a pas d'autres mains que les tiennes!"
"Dieu seul peut donner la foi, mais tu peux donner ton témoignage.
Dieu seul peut donner l'espérance, mais tu peux rendre confiance à tes frères.
Dieu seul peut donner l'amour, mais tu peux apprendre à l'autre à aimer.
Dieu seul peut donner la paix, mais tu peux semer l'union.
Dieu seul peut donner la force, mais tu peux soutenir le découragé.
Dieu seul est le chemin, mais tu peux l'indiquer aux autres.
Dieu seul est la lumière, mais tu peux la faire briller aux yeux de tous.
Dieu seul est la vie, mais tu peux rendre aux autres le désir de vivre.
Dieu seul peut faire ce qui paraît impossible, mais tu pourras faire le possible.
Dieu seul se suffit à lui-même, mais il préfère compter sur toi..."
 

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