Le C.A.P.  -  Centre d'Aide Psychothérapeutique

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nouveaute.gif (2941 octets)  Le voilier

Il glisse, il glisse le voilier,
Comme un papillon léger
Aux ailes blanches déployées ;
Il glisse, il glisse le voilier.

Sous le doux ciel azuré,
Sur les flots bleus argentés.
Il s'éloigne, démesuré,
Au sein de l'immensité.

Gracieuses, les frêles mouettes
L'entourent pour le saluer,
En lui faisant des courbettes,
Sans oublier de crier.

Il glisse, il glisse le voilier,
En s'éloignant disparaît,
Comme le doux visage discret,
D'un bonheur éparpillé.


Georgette MARTTN



Le champ de blé

Le champ de blé en abondance foisonne,
Ses fils dorés sous les caresses du vent frissonnent.
Cheveux blonds, tressés d'épis mûris au soleil,
Dont les grains jaunis donnent leur fruit sans pareil.

Puis champ dépouillé, quand enfin sonne l'heure,
Offrant ses mille gerbes de promesses au glaneur,
Quand il succède au sillon du laboureur,
Pour récolter quelques miettes de son labeur.

La chaleur du jour exhale sa douce haleine
Sur le visage émerveillé de la plaine.
L'espoir a chassé au loin l'ombre de la haine,
Ses senteurs parfumées consolent l'âme en peine.

Le mariage est comme un champ de blé : travail de labours,
Apprendre à se connaître, creuser l'écrin à l'amour.
Deux êtres se rencontrent, se frottent à leurs différences,
Tissent leur projet, fécondent leurs semailles,
Plantent dans le cœur de l'autre leur graine d'espérance,
Partageant le pain béni des retrouvailles.

Manquer de ce pain serait manquer de l'essentiel.
Cadeau précieux, que l'hospitalité apporte.
Copain ou compagnon de route ? Peu importe :
Pain de vie, aujourd'hui descendu du ciel,
Nourriture du croyant, déposée au creux de sa main,
Pour aller ensemble, au bout du long chemin !


Jean-Michel MARTIN



L’étiquette sur le pot de confiture,

Encore tiède, il me faut l’identifier,
Ecrire ton nom- un peu plat.
Te dessiner- mais voilà,
Pour la première fois
Courage !
A mes yeux tu t’imposes rouge, avec des points.
Sous les crayons de couleur
Voici que tu te révèles en cœur
Toute de vermillon vêtue,
Brillante,
Chapeautée de vert,
Comme une fleur,
Comme le bonheur.
    
Annie



La fraise :

Joufflue, charnue,
Rouge comme le désir,
Toquée de vert
En mai elle fait briller
Les yeux des petits et des grands.
Mes papilles salivent à sa vue,
Mon nez est flatté par son parfum retrouvé.
C’est en juin dans tes yeux
Que j’ai rencontré
Sa forme de cœur.

Annie



Le champ de blé,

Le champ de blé en abondance foisonne,
Ses fils dorés sous les caresses du vent frissonnent.
Cheveux blonds, tressés d’épis mûris au soleil,
Dont les grains jaunis donnent leur fruit sans pareil.

Puis champ dépouillé, quand enfin sonne l’heure,
Offrant ses mille gerbes de promesses au glaneur,
Quand il succède au sillon du laboureur,
Pour récolter quelques miettes de son labeur.

La chaleur du jour exhale sa douce haleine
Sur le visage émerveillé de la plaine.
L’espoir a chassé au loin l’ombre de la haine,
Ses senteurs parfumées consolent l’âme en peine.

Le mariage est comme un champ de blé : travail de labours,
Apprendre à se connaître, creuser l’écrin à l’amour.
Deux êtres se rencontrent, se frottent à leurs différences,
Tissent leur projet, fécondent leurs semailles,
Plantent dans le cœur de l’autre leur graine d’espérance,
Partageant le pain béni des épousailles.

Manquer de ce pain serait manquer de l’essentiel.
Cadeau précieux, que l’hospitalité apporte.
Copain ou compagnon de route ? Peu importe :
Pain de vie, aujourd’hui descendu du ciel,
Nourriture du couple, déposée au creux de sa main,
Pour aller à deux, au bout du long chemin !

Jean-Michel MARTIN



La beauté

C'est par les yeux d'abord que nous découvrons la beauté.
Puis, saison après saison, elle nous émerveillera.
La nature, surtout, nous dévoile sa majesté.
Concrète ou abstraite, oui, elle se révèlera.

Pendant que le goût évoque de bonnes recettes,
L'oreille nous y conduit par des sons harmonieux.
L'odorat peut nous la montrer par d'autres facettes,
Mais le toucher reste subtilement mystérieux.

La vue, d'emblée, nous invite à la nommer beauté:
Lumière, couleurs, éclat, charme, délicatesse.
Toutes ses qualités ne doivent pas être cachées,
Car elles nous font entrevoir la divine promesse.

L'espoir et la foi nous mènent à sa splendeur suprême;
L'attrait dans l'espérance de sa somptuosité,
Où grâce et magnificence seront l'emblème,
L'équilibre et la paix deviendront la félicité!

Ginette MAYER



  
Lettre à la nature

Nature, tu es si belle et si intense !
Comment décrire ton éternelle source
De paix, bonheur, sérénité et silence ?
Dans mes douces méditations, dans mes courses,
Nature, tu me fais incliner la tête,
Devant ton ineffable grandeur.
Toujours, je désirerais te faire la fête,
Pour ces sentiments qui réveillent ma tiédeur.

Le moindre de tes détails est une splendeur :
Fleur, fruit, nuage ou bourgeon,
En trouverais-je la sublime profondeur ?
Du grain de pollen à la dignité des joncs
Même le colibri a son utilité,
Pour se manifester dans ton immensité.
Le vent, la pluie, l'orage et la tempête,
Par leur force, encore me le répètent.

Oui nature, tu es si majestueuse !
Je crois connaître ton admirable Maître.
Il t'a établie ici-bas, si charmeuse,
Car sans cesse tes bienfaits me font renaître.
Dieu est présent dans chacune de tes fibres.
Je vois Sa puissante main dans tous tes recoins.
Sans Lui, ni toi ni moi, nous ne pourrions vivre,
Car c'est Lui qui nous prodigue tant de soins.

Et je Le distingue dans tes senteurs pures,
Je l'admire très souvent sous tes ombrages,
Je Le prie et L'adore sous ton feuillage,
Car je Lui voue tant d'admiration, de pouvoir
Te contempler, Le chanter et enfin te voir
Chaque saison, renouveler ta parure.
Nature, tu es si belle et si intense,
A nous, bonheur, sérénité et silence.

Ginette Mayer (03.02.1994)
  


BALLADE

Paix, ô mon cœur : s’il faut, vers des cieux sans matin,
Pour un nouvel appareillage
Aventurer ce soir, dans l’ombre, ton destin,
Ta cargaison, ton équipage,
Ton âme à la tempête et ta nef au naufrage,
Ton œil éteint, ton corps meurtri…
Qu’importe ? Si l’Amour a blanchi ton sillage
Au souffle vainqueur de l’Esprit.

Sois, au cœur fraternel, où frémit le divin :
Pour la gazelle un pâturage,
L’eau du poisson, le rouge osselet du devin,
La Kâba du pèlerinage,
Et le cloître du moine, et le temple du sage,
L’ivoire où Gautama sourit,
Le marbre, de Pallas animant le visage
Au souffle vainqueur de l’Esprit.

Accueillant, ô mon cœur, aux grâces du jardin,
Aux mouvant décors du nuage,
A la lente espérance, au désastre soudain,
Aux longs séjours comme au voyage,
Sois prêt à tout quitter, et l’âtre et le mouillage
A l’appel qui blesse et guérit :
La mort, demain, verra renaître ton courage
Au souffle vainqueur de l’Esprit.

Prince, entez sur mon cœur, timide, le message
Qui, pain vivant, a seul nourri
Tout peuple, toute foi, toute race et tout âge :
Le souffle vainqueur de l’Esprit.

Théodore MONOD (août 1946)
  


APPAREILLAGE

La nuit tombe, le flot s’enfle et le vent se lève,
Et le câble se tend et la coque a frémi…
Est-ce l’heure, ô Pilote inconnu, mon ami,
L’heure d’abandonner et le port et la grève,

Pour l’ultime départ ? Est-ce la fin du rêve ?
Si l’amarre inutile à ton ordre a gémi,
Bons matelots, larguez. A mon ardeur promis
L’espace va s’ouvrir, sans limite, et sans trêve.

Au large, vers la nuit, la tempête, et l’orage,
Demain peut-être, ô mon esquif, vers la naufrage…
Mais je mourrai debout, à la barre, emporté

Par l’Exterminateur sous un ciel sans étoiles,
Chantant à pleine voix, cinglant à pleines voiles
Vers les portails de feu de la Sainte Cité.

Théodore MONOD (31 décembre 1939)
  


MAREE MONTANTE

Cernés par l’océan que gonfle la marée,
Voici que sous nos pieds le sol s’est rétréci :
L’eau monte, infatigable, et la nuit épaissit
Le grandissant effroi de l’âme chavirée.

Voici que la tempête au vent du soir emporte,
Cadavres désormais au limon retournés,
Avec les pleurs des saints et les cris des damnés,
Et le jeune et le vieux, et le vif et la morte.

Nos fugaces destins et nos aubes fanées,
Tant de larmes, de sang, de sueurs, tant de jours
Au labeur consacrés, nos joies et nos amours
Iront-ils s’abîmer au gouffre des années ?

Sur les grèves du Temps de nos pas les vestiges
Seront-ils abolis du flot dévorateur ?
Au néant verra-t-on noyer de l’imposteur
Les titres, les orgueils, les ors et les prestiges ?

« Etrangers, condamnés au voyage, à l’errance,
Au naufrage promis, dit la Voix, repartez… »
Ensuite descendra sur ces débris flottés,
Pacifique, vainqueur et royal, le Silence…

Théodore MONOD- Dakar, octobre 1963
      


Le moment de la maturité,
Dans une vie bien accomplie,
Est comme un champ arrosé,
Par une bienfaisante pluie.

C'est la touche merveilleuse,
D'un rayon de soleil,
Qui ravive la couleur heureuse,
D'un bord de mer sans pareil.

C'est l'humble petite veilleuse,
Qui rassure dans la nuit,
Fidèle et généreuse,
Elle guide et conduit.

C'est comme une bonne flambée,
Le soir, au calme de la veillée,
Quand dehors, froidure et gelée,
Font apprécier l'âtre de la cheminée.

La maturité regarde en face l'événement,
Elle le gère, à sa mesure,
Comme l'espérance du patient,
A raison de sa blessure.

Ni arrêt sur le passé,
Ni impatience face à l'avenir,
Elle vit le présent ensoleillé,
Et assume la joie de son désir.

Qu'importe l'incident,
La déconvenue, l'impromptu,
Elle apprend constamment,
Dans le respect de l'individu.

Si maturité a pour sœur,
Celle que l'on nomme sagesse,
C'est qu'elle a dans le cœur,
La fermeté, non la faiblesse.

Sans cesse active et positive,
Elle transforme l'erreur,
Suscite la réflexion attentive,
Et savoure du temps, la douceur.

Jamais fruit n'a été si excellent.
Cueillons-le avec gratitude,
Goûtons le bienfait du moment,
Avec ferveur, dans la plénitude.

Jacques EYCHENNE


C'est un copieux banquet
Que nous dédie l'amour,
Un déjeuner coquet Pris à la fin du jour...
Il nous offre sans fin
Nos apports journaliers,
Il apaise nos faims
De rêves fous à lier.
On ne va plus jamais
Souffrir de solitude,
Jamais manquer d'aimer
Avec béatitude.
Nos cœurs repus sans cesse
De sage tendresse
Demanderont en liesse
D'en manger sans cesse.
Ils vivront dans l'ivresse
De ces douces caresses
Que procure l'allégresse
D'un repas de noblesse.
Nous n'aurons plus jamais
A fuir la solitude,
Nous ne verrons jamais
Changer nos attitudes.
Nous recevrons sans fin
Ces fruits bien cavaliers
Du suave parfum
Tristement singulier
D'une promesse marquée
D'un éternel amour,
D'un rendez-vous coquet
Pris à la fin d'un jour.

Linnthais

 

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